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Un peu de Prévert, dans notre vie, notre univers

  • masala
  • 6 janv. 2023
  • 4 min de lecture

Un peu de Prévert, dans notre vie notre Univers

Un peu de Prévert, pour les enfants d'ici et du paradis



Je suis bien conscient que les autres articles sont souvent sérieux, et tentent de répondre ou du moins apporter un éclairage, une ouverture, à toute personne désireuse de s'enrichir.


J'ai croisé ces poèmes récemment, lors d'une formation à Obernai.

Ils parlent de moi, de vous, de nous.


Je vous les partage.


Belle journée


Notre peur la plus profonde


Le 10 mai 1994, Nelson Mandela, premier président noir de l’histoire de l’Afrique du Sud, prononçait son discours d’investiture historique devant 60.000 personnes.

Il a repris les écrits de Marianne Williamson :


″Notre peur la plus profonde … n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.


C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.


Nous nous posons la question…

Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes un enfant du divin.

Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.

L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.

Nous sommes tous appelés à briller, comme les enfants le font.

Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire du divin qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus, elle est en chacun de nous,

Et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre peur, notre puissance libère automatiquement les autres.″



Invictus


"Dans les ténèbres qui m’enserrent, Noires comme un puits où l’on se noie, Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit, Pour mon âme invincible et fière. Dans de cruelles circonstances, Je n’ai ni gémi ni pleuré, Sous les coups du hasard, Ma tête saigne mais reste droite. En ce lieu de colère et de pleurs, Se profile l’ombre de la mort, Et bien que les années menacent, Je suis et je resterai sans peur. Aussi étroit soit le chemin, Nombreux les châtiments infâmes, Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme."


Note : Invictus est un poème de l'écrivain britannique William Ernest Henley.



Pater noster


"Notre Père qui êtes aux cieux

Restez-y

Et nous nous resterons sur la terre

Qui est quelquefois si jolie

Avec ses mystères de New York

Et puis ses mystères de Paris

Qui valent bien celui de la Trinité

Avec son petit canal de l'Ourcq

Sa grande muraille de Chine

Sa rivière de Morlaix

Ses bêtises de Cambrai

Avec son Océan Pacifique

Et ses deux bassins aux Tuilleries

Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets

Avec toutes les merveilles du monde

Qui sont là

Simplement sur la terre

Offertes à tout le monde

Éparpillées

Émerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles

Et qui n'osent se l'avouer

Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer

Avec les épouvantables malheurs du monde

Qui sont légion

Avec leurs légionnaires

Aves leur tortionnaires

Avec les maîtres de ce monde

Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres

Avec les saisons

Avec les années

Avec les jolies filles et avec les vieux cons

Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons."

Jacques Prévert (1900-1977)



Et pour finir, un poème qui m'accompagne depuis plus de 27 ans :


Tu seras un homme mon fils


"Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;


Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;


Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;


Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;


Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;


Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;


Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,


Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils."


Note : "if" est un poème de Rudyard Kipling, écrit en 1895, et publié en 1910 dans Rewards and Fairies. Il lui a été inspiré par le raid Jameson. Évocation de la vertu britannique de l'ère victorienne, comme Invictus de William Ernest Henley vingt ans plus tôt.




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